mardi 17 décembre 2013

TribUMP

Le rapport sur la "Refondation d'une politique d'intégration" qui vient d'être remis au Premier ministre et diffusé publiquement, suscite de sacrées réactions. A droite et aussi à gauche.
Jean-François Copé n'a pas été le dernier à être parti vent debout contre les conclusions et propositions de ce rapport et notamment celles prônant la "valorisation de l'enseignement de l'arabe ...  en l'introduisant dans les meilleurs écoles et lycées sur tout le territoire français et proposant "l'enseignement dès le collège d'une langue africaine".
Jean-François Copé n'hésite pas à accuser François Hollande: "Monsieur le Président, je ne vous laisserai pas briser notre pacte républicain".
Derrière cette formule - sans doute excessive - se dissimule une histoire douloureuse. Jean-Fraçois Copé est en effet issu d'une communauté qui a éprouvé profondément les difficultés et souffrances de l'intégration. Cette communauté, localisée notamment à Paris, rive gauche, près du pont de la Concorde, et dans le XVème arrondissement, rue de Vaugirard, a bien évidemment sa langue propre, que Jean-François maîtrise à la perfection.
La suggestion du rapport précité de promouvoir les langues arabes et africaines, qui rejoint d'ailleurs la volonté du gouvernement de soutien aux langues régionales et minoritaires de France dont le Premier ministre s'est fait l'écho tout récemment à Rennes lors de la signature du pacte d'avenir de la Bretagne, ne peut que meurtrir cruellement Jean-François Copé, lui qui a fait le dur chemin inverse. Dans un ouvrage (1) d'une rare sincérité, il explique en effet comment il a fait le douloureux sacrifice de renoncer à la langue de sa communauté pour ne s'exprimer désormais qu'en français, la langue du pacte républicain.

(1) "Promis, j'arrête la langue de bois" de Jean- François Copé, 2006, Hachette littératures, 258 p., ISBN 2-01-235943-4, (14,0*22,5*2,0 cm) 

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